Notre voyage  2018, pour voir la carte cliquez ici

Nous nous régalés à dessiner en Ouzbekistan et les croquis sont visibles sur lescroquisdelescampette

 

Article rédigé le 31 août 2018

 

Eh bien non, vous n’aurez pas un récit genre «  deux cyclistes desséchés en plein désert sauvés par une caravane de marchands d’épices passant par là opportunément… ». Et pour cause : nous sommes partis sans nos chameaux restés en garde à Shimkent (Kazakhstan). Et, par le train et les taxis collectifs, nous nous sommes offert un stage de croquis en Ouzbékistan, sans prof, sans horaires ni obligations d’aucune sorte. (les croquis sont sur lescroquisdelescampette.jimdo.com)

 

Nous avions prévu de ne pas trop pédaler en Ouzbékistan et de prendre le train à plusieurs reprises afin d’avoir plus de temps pour profiter de toutes les merveilles qui nous attendaient à Samarcande, Boukhara et Khiva entre autres sites touristiques. Cependant monter les vélos et nos nombreux bagages dans des trains pas étudiés pour, par des températures de plus de 40°, nous décourageait à l’avance. Puisque nous étions obligés de repasser par le Kazakhstan, pourquoi ne pas laisser nos vélos et tout le barda chez Albina au Sweet Home ? Ce qui fut fait.

Nous laissions donc nos chameaux sous bonne garde et partions avec chacun un petit sac de voyage – 7 kg de bagages chacun, ordinateurs, liseuses et carnets de croquis compris, contre 30 kg habituellement sur les vélos … cherchez l’erreur.

La frontière ouzbèke n’est qu’à 100 km de Shimkent parcourus en un peu plus d’une heure de taxi collectif. Et là, tout de suite, c’est un autre monde. D’abord nous nous faisions plumer de 15 € chez l’un des nombreux changeurs de la frontière. Ensuite commença une queue complètement anarchique, la foule compacte se pressant à l’indienne contre les barrières de la douane. Là où ne peuvent théoriquement passer que deux personnes à la fois se presse une pelote emmêlée d’êtres humains, avec des bagages, des vélos d’enfants, des poussettes, des bidons d’huile ou de lait, bref un sacré bordel. Nous tentions de nous infiltrer et soudain nous fûmes propulsés en avant par une poussée de la foule… Gagné ! Nous étions dans la place. Enfin, de bousculades en poussées nous n’avons pas mis plus d’une heure pour passer la frontière, ce qui n’est pas si mal.

Mais quelle suée !

Un taxi nous amena jusqu’au centre-ville de Tashkent. Il était bavard le bougre dans son charabia d’Anglais. C’est ainsi que nous apprenions que la température était redevenue normale ces jours-ci - 37 – 40° - mais qu’en juillet elle était montée à 55° ! Bigre ! Nous avons peut-être bien fait de ne pas venir à vélo. Ces températures nous serons confirmées par la suite :   maximale à Samarkand + 50° en été, minimale - 40° en hiver.

Nous avions réservé deux lits dans un dortoir de six mais la jeune réceptionniste en nous voyant tiqua un peu, puis nous avoua : « si vous voulez demain je vous donne une petite chambre où vous serez seuls, parce que je vois que vous êtes vieux »… Ça se voit tant que cela ? Comment faut-il le prendre ? Comme un privilège de l’âge ? Quand même ça fait mal quelque part … Bon, nous aurons pour le même prix une chambre rien que pour nous. A la fin de notre séjour, lorsque nous reviendrons y passer une nuit, elle nous reconnaitra immédiatement et nous redonnera notre petite chambre, sans doute pour que nous ne dérangions pas les jeunes. A noter également que nous ne sommes jamais debout dans les transports en commun, ni aucune femme d’ailleurs, les jeunes se levant spontanément pour laisser leur place à plus âgés qu’eux et les hommes laissant toujours leur place aux femmes. Ben ça alors !

Il fallut ensuite aller chercher de l’argent car nous en avions, fort heureusement, changer très peu à la frontière. Il y a très peu de distributeurs automatiques en Ouzbekistan.  Dans un grand hôtel 5 étoiles il y en avait trois. L’un des trois est censé distribué de l’argent ouzbèke, des Som, mais il était vide. Un autre ne distribue que des US Dollars qu’il faut ensuite aller changer à la banque, mais, manque de bol, il était vide aussi. Le troisième ne prend pas les cartes étrangères. Nous nous retrouvions donc dans une banque qui ne change que les USD – heureusement que nous en avions achetés à Bishkek – et, contre 300 USD nous recevions 2 300 000 Som Ouzbèkes, tout en coupures de 10 000 d’une valeur de  1,10 € ! Nous mettions les paquets de biftons dans des sacs en plastique.

Il fallut également aller à la gare pour acheter notre billet de train pour Samarcande. Et ce fut une nouvelle heure d’attente au guichet.

 

Visite du musée des beaux-arts de Tachkent où nous voyons de très beaux tapis. Dans toute cette Asie Centrale la population a gardé le goût des tapis colorés et, chez les particuliers ou dans les hôtels, ils se chevauchent sur les sols, tous plus beaux les uns que les autres. Nous serons étonnés de voir même les couloirs du train couverts de longs tapis ni usés, ni troués, ni sales.

Petit déjeuner de pacha

En montant dans le train, par trois hautes marches dans un couloir très étroit je ne fus pas mécontente de ne pas avoir à y mettre les vélo.

Samarcande – où nous allions passer 5 jours - est une ville jardin et dans ces larges allées ombragées, de mosquées en madrasas (écoles coraniques) toutes plus belles les unes que les autres, on imagine bien Avicenne ou Omar Khayyâm déambuler en discourant médecine, mathématiques ou philosophie. Les hautes façades et les tours de ces bâtiments, les bulbes et les minarets recouverts de mosaïques en camaïeu de bleu sur ce ciel d’azur, c’est tout simplement superbe. Les femmes ouzbèkes aiment porter des robes de couleurs vives, coupées dans des  étoffes soyeuses et imprimées de motifs compliqués. Le regard se brouille quand elles passent  devant les murs couverts de motifs floraux ou géométriques.

Chaque fin d’après-midi, comme de nombreux habitants de Samarcande, nous allions profiter d’une légère baisse de la température dans le parc du Registan. Il fait bon y manger une glace et admirer les derniers reflets de la lumière du soir dans les mosaïques des trois énormes madrasas entre lesquelles se tenait autrefois un marché. Cet emplacement fait penser aux anciens forums grecs au pied des temples. Les dessins s’accumulaient et nous ne cessions de croquer tours, minarets, voûtes, mosquées, au feutre, au stylo bille, en noir ou en couleurs.

 

Les vieux quartiers sont clos de murs pour – dixit le Lonely Planet – empêcher les touristes de voir les masures. Ne serait-ce pas tout simplement parce qu’ici, comme dans les médinas arabes, les lieux de vie privée sont clos, à l’abri des regards ? Et puis comme cela les touristes ne viennent pas mettre leurs nez et leurs appareils photos partout, photographiant à tout va les gens dans leur vie quotidienne. C’est peut-être aussi une façon pour la police de contrôler la population plus facilement car on voit beaucoup de policiers se promenant deux par deux. Si l’on franchit l’une de ces portes qui débouchent dans des ruelles bordées de murs blancs derrière lesquels – on le voit lorsqu’un porche s’entrouvre – se cachent des cours-jardins ombragées, on arrive sur des placettes agréables, devant des fontaines de marbre, au coin de mosquées de quartiers. C’est dans un de ces endroits, derrière l’énorme mosquée de Bibi Khanoum, qu’on nous fit signe d’entrer dans une cour. « Ici est né Karimov, notre premier Président ». Une courte prière y était dite. Les Ouzbèkes vouent un véritable culte à Karimov qui, pourtant, était un dictateur.

 

Vous trouverez ci-dessous une série de photos des bâtiments de Samarkand, en vrac, dont la beauté se passe de commentaires.

Dans la cour de la mosquée de Bibi Khanoum les femmes tentent de se faufiler sous une pierre pour avoir plein d’enfants. Et apparemment cela fonctionne vu le nombre de bébés qu’elles ont dans les bras, dans les jupes, dans les poussettes, et ailleurs …

 

Dès notre arrivée à la gare de Boukhara, située à plus de 10 km du centre-ville, on sent qu’ici le jeu consiste à escroquer le touriste, impression que nous n’avions pas eu à Samarcande, à moins que les locaux n’y soient plus habiles. Donc le bus est à 10 000 Som, puis 5 000, alors que nous savons pertinemment que cela ne doit pas dépasser 1000 ou 1500 Som. Le prix de l’hôtel réservé à 17$ s’avère être hors taxes, ce qui n’est pas précisé au moment de la réservation, lesquelles se montent à 6$ par jour. Nous saurons après que la taxe de séjour à Boukhara n’est pas de 3$ par personne mais 2 $. L’accueil n’est pas chaleureux contrairement à la température dans cette cour poussiéreuse et en travaux qui tient lieu de « jardin ». La chambre est grande il est vrai mais sans climatisation, sans même une chaise ou un portant pour poser ses affaires et une fenêtre seulement sur les trois accepte de s’ouvrir. Dès nos sacs déposés nous partirons à la recherche d’un autre domicile pour les jours suivants. Et GPS en main nous tournerons dans le dédalle de ruelles étroites sinuant entre de hauts murs tous pareils, enjambant des gravats et des tas de sable car tout ce vieux quartier semble pris d’une frénésie de construction et rénovation pour transformer une maison sur deux en hôtel. Comment espèrent-ils remplir toutes ces chambres ?

 

Et puis nous avons recommencé à flâner, sans programme ni véritable but, dans cet immense village qu’est le vieux Boukhara. C’est une ville du désert, une ville aux couleurs de sable et de terre qui pointe dans un ciel trop bleu ses tours élancées, ses bulbes de briques ou émaillés couleur turquoise, ses minarets ouvragés roses, beiges, ocres, bruns…. Les cours des innombrables madrasas abritent des boutiques de tapis aux motifs compliqués et d’étoffes chamarrées qui font autant de tâches de couleurs dans cet univers de terre.

La place du centre-ville regroupe touristes et locaux le soir, à l’heure où la température baisse un peu – 31° à 22h tout de même -.

Touristes ouzbèkes

 

 C’est là qu’on l’attend le touriste avec ses dollars. Certains magasins n’hésitent pas à vendre le cornet de glace et la grappe de raisin sept fois plus chers que le prix normal. Il suffit de faire une centaine de mètres et de s’éloigner pour retrouver des tarifs locaux dans les boutiques des vieux quartiers. A 8 h du matin nous tombions sur un petit marché très animé. Les chalands et vendeurs s’amusèrent de nous voir là. Une vendeuse m’offrit une figue sucrée, le boulanger nous fit signe d’entrer dans son atelier pour voir son four et la confection – très artisanale- du pain.

le fournil du boulanger
le fournil du boulanger

Marché de quartier

 C’est ici que nous reviendrons faire nos achats de fruits – nous faisons une cure de raisin noir très sucré -, mais de bonne heure, car à 9h tout est fini, tout le monde remballe. Place au soleil et à la chaleur.

Tandis que nous dessinions non loin de là, un homme à vélo, chargé d’un seau de raisin nous en tendit une grappe : « Please ! » - « Rahmat !» (merci en Ouzbek).

Dans cette ville pleine de mosquées bien fréquentées, et tout comme à Samarcande, nous n’entendrons jamais d’appel à la prière gueulé dans des haut-parleurs comme dans bien d’autres pays musulmans visités. Mais, parfois, étant à la bonne heure au bon endroit, nous entendrons et verrons un muezzin chanter un appel mélodieux, sans micro. Vu également, en passant devant une demeure, un groupe d’hommes assis autour d’un cercueil. Les voix des pleureuses nous parvenaient d’une autre cour. Nous avions vécu de telles scènes en Grèce et ces cris de femmes vous glacent la moelle.

 

Nous avons changé d’adresse au bout de deux jours et avons pu enfin nous reposer au calme et au frais. La cour de cette maison du XIXè, carrelée et blanchie, était décorée de piliers de bois gravés, comme nous en verrons dans tous les bâtiments d’ici et de Samarcande, et de niches sculptées comme des petits mihrabs.

 La météo n’annonçait pas plus de 38° mais dans cette ville quasiment  sans arbre, excepté autour du bassin central, la chaleur accumulée et renvoyée par les murs transforme les cours des demeures en vrais fours. Appréciant l’air conditionné nous passions les heures les plus chaudes de l’après-midi dans notre chambre.

Sur la route entre Boukhara et Khiva

Pour nous rendre à Khiva, nous partagions un taxi avec Thierry rencontré à Almaty fin mai et retrouvé par hasard à Boukhara. Nous allions traverser le désert Kyzylkoum sur 450 km, un désert qui s’étend, tout plat, jusqu’à l’horizon sur 360°, et que l’on pourrait continuer à traverser vers le Nord jusqu’à la mer d’Aral et bien au-delà. La route suit de loin le tracé de la frontière turkmène matérialisée par le fleuve Amou-Daria que nous apercevrons à deux reprises, trace verte dans cet univers de sable et de caillasse. Le ciel ce jour-là était étrangement gris et chargé de nuages qui laissèrent même échapper quelques gouttes, ce qui n’est vraiment pas prévu dans cette région à cette saison. A noter que la plupart des voitures fonctionnent au gaz, une grosse bombonne dans le coffre, et, que sur ce parcours il fallut faire le plein deux fois, ce qui fait bien peu d’autonomie. Lors de chaque plein les passagers doivent descendre du véhicule et s'en éloigner.

« Au XIXe siècle le nom de Khiva, évocateur de caravanes d’esclaves et d’éprouvants périples à travers des déserts et des steppes peuplés de tribus sauvages, terrifiait tous les voyageurs sauf les plus intrépides » (Lonely planet)

Khiva constituait autrefois l’ultime étape des caravanes de la Route de la Soie entre la Perse et Boukhara. Et j’imaginais combien de jours il fallait au pas lent des chameaux pour parcourir cette distance, et combien à vélo sur cette route toute droite et sans un arbre, mais avec une station-service ou un petit restaurant tous les 70 – 80 km environ ?

 

 

Nous allions passer 4 jours dans cette ville couleur terre construite en pisé, de ruelles en mosquées et madrasas. Bon, c’est toujours la même chose allez-vous dire ! Ben non, c’est complètement différent de Boukhara, comme Boukhara était différent de Samarkand. D’abord la ville intramuros est toute petite, c’est plutôt un village, et les gamins jouent dans les rues quasiment toutes piétonnes.

Il faut bien avouer que c’est un peu le Mont St Michel vu le nombre de vendeurs de babioles souvenirs et l’on se demande, vu le peu de visiteurs pendant notre séjour, comment ils font pour gagner leur vie. Cependant certains artisans tentent de perpétuer le savoir faire des anciens.

Train de nuit pour Samarcande

 

 

La première tâche du chef de wagon, dès le départ, fut d’allumer le samovar, véritable petite chaudière. Il cassa, dans son bout de couloir, du petit bois à l’aide d’un coin et d’une pierre pour taper dessus. Puis, dans sa réserve, il remplit un sac en plastique de charbon qu’il mit au feu. 

Il brûlait d’ailleurs tout ce qui lui tombait sous la main puisqu’il y mit aussi une bouteille en plastique. Peu importe le combustible, le principal étant que l’eau soit vite chaude et que la ronde des théières puisse commencer. Car chaque famille voyage avec sa théière en faïence dans ses bagages, ainsi que le thé en vrac et les tasses. La veillée ne fut pas longue, notre wagon étant privé de lumière.

Arrivés à Samarcande à 8h du matin, nous prenions le bus pour le centre-ville et roulions bientôt vers l’Est après avoir âprement discuté le prix d’un taxi. Croyant avoir bien fait baisser le prix, nous payons 5€ par personne pour 80 km et nous faisions encore avoir puisque au retour nous ne paierons que 3 €, ce qui est encore plus que ce que payent les passagers Ouzbèkes. La route traverse un paysage montagneux et aride très beau, monte à 1 700 m d’altitude, puis redescend dans une grande plaine verdoyante. N’attendez pas de photos prises par la vitre, la conduite musclée de nos chauffeurs, à l’aller comme au retour, ne permettant pas cette prouesse.

Shahrisabz, les restes du palais de Tamerlan

A Shahrisabz, ville natale de Tamerlan, se trouvent les restes de son ancien palais et le tombeau dans lequel il aurait dû être enseveli si la mort ne l’avait cueilli loin de chez lui. Le Lonely Planet parlait de ruines au détour de ruelles et nous nous promettions déjà des promenades pleines de surprises. Mais quel choc une fois la porte de l’enceinte passée ! Certes il y a bien une énorme tour restant de l’ancien palais, mais située sur une immense esplanade sans ombre aucune et ceinte de bâtiments neufs, la plupart encore en travaux, future galerie commerçante sans doute. C’est sans âme, sans intérêt. Nous apprendrons par la suite que tout le quartier a été rasé voici quatre ans pour faire un grand parc d’intérêt touristique, sinon intéressant pour le touriste. Quelle déception ! Plus de ruelles, plus d’habitants. Nous cherchions le bazar indiqué sur la carte. « C’est là » nous dit-on. Un bâtiment tout neuf, au milieu de ce vaste parc nu, vide évidemment. Aucun marchand n’y posera son étal bien sûr puisqu’il n’y a plus personne. Le marché, avec ses fruits et légumes, ses femmes en robes bariolées et tout le remue-ménage qui va avec, a dû aller s’installer deux kilomètres plus loin. Facile de chasser la vie, un coup de bulldozer suffit.

La seule chose qui me plut à Shaharisabz ce sont les platebandes de basilic qui répandent leur parfum au moindre souffle de vent.

Dans un bureau d’office du tourisme, où les employés semblaient plus occupés à une inauguration qu’à donner des informations aux visiteurs, nous fut servie une assiette de melon frais en attendant l’arrivée d’un hôtelier qui accepta notre  prix – 25 $ pour deux au lieu de 20$  par personne – et nous emmena jusque chez lui, dans un quartier hors les murs. Et nous fûmes sous le charme. Les chambres entouraient une cour fermée bien ombragée. La chambre était joliment décorée de façon traditionnelle. La jeune femme qui nous reçut – et qui entre parenthèses s’appuyait tout le boulot toute seule – nous offrit tout de suite du thé et une corbeille de fruits. Cela tombait bien, nous n’avions quasiment rien mangé depuis la veille à midi. Notre hôtesse, toute souriante, ne savait pas quoi faire pour nous faire plaisir. Et heureusement que nous acceptions sa proposition de nous faire à diner car non seulement ce fut délicieux et copieux, mais de toute façon nous n’aurions probablement rien trouvé d’ouvert dehors.

Notre chambre à Shahrisabz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès le lendemain nous quittions donc cette ville qui n’avait pas su nous retenir pour retourner passer quelques jours à Samarcande, histoire de boucler la boucle et revoir les premiers monuments qui nous avaient émerveillés. En fait nous y passerons trois jours à tenter de soigner rhinites, coliques et lombalgiques, dans l’attente d’une place dans les trains bondés en cette fin de vacances scolaires.

 

Une escale d’une nuit à Tashkent, un taxi jusqu’à la frontière, un autre ensuite lancé à 130 - 150 km/h sur une autoroute en plein désert  (pour des gens qui détestent la vitesse, nous étions servis) et nous arrivions en début d’après-midi dans notre « Sweet home » de Shimkent (Kazakhstan) où nous attendaient sagement nos deux chameaux. Nous retrouvions la même chambre, le salon de  jardin et la terrasse pour les repas. C’était bon de « rentrer à la maison ».

Les températures ont bien baissé. Le thermomètre ne dépasse plus guère les 30° et les nuits sont fraîches. Plus besooin de clim.

 

Il s’agit maintenant de rallier la Mer Caspienne. 2 300 km de désert. Nous n’envisagions certes pas de faire cette route à vélo. Notre hôtesse nous accompagna à la gare et en quelques minutes ce fut chose réglée : nous prendrons le train mardi après-midi et arriverons jeudi dans la matinée, soit une quarantaine d’heures plus tard. Nos vélos et bagages suivront dans le fourgon à bagages, dûment enregistrés à l’avance. Mais pourquoi ce genre de service n’existe-t-il plus en France ? Pourquoi tout est-il si compliqué dans notre beau pays ?